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Jacques Chirac, quel bilan diplomatique ?

  • Photo du rédacteur: UN'ESSEC
    UN'ESSEC
  • 7 oct. 2019
  • 2 min de lecture


Après 12 années de présidence, Jacques Chirac a quitté l’Elysée en laissant derrière lui une bonne image de ses actions diplomatiques, tant en France qu’à l’étranger. Quelle a été la politique extérieure de l’ancien président français, décédé le 26 septembre dernier ?

L'opposition courageuse à la guerre en Irak 

Le mandat de Chirac est marqué par le véto français au sein du conseil de sécurité de l’ONU concernant l’intervention en Irak en 2003. Dans cette décision, il forme un front commun avec l’Allemagne et la Russie contre les Etats-Unis de Bush. Il s’est opposé à la décision unilatérale des Américains en constatant que cette guerre amènerait à une déstabilisation supplémentaire de la région, au développement du terrorisme et à l’élargissement du fossé entre le monde occidental et le monde musulman.

Ce refus courageux a valu à Jacques Chirac une très grande popularité, contrairement à Tony Blair, qui fut critiqué suite à son ralliement à Bush concernant l’intervention en Irak. Le veto de Jacques Chirac marque également un froid entre les Etats-Unis et la France alors que les deux pays avaient su s’entendre dans  les années 90 sur la question yougoslave.

Un président européen ?

Jacques Chirac s’est tout d’abord positionné contre l’Europe supranationale. En 1978, alors qu’il est le premier ministre de Valérie Giscard D’Estaing, il prononce le célèbre Appel de Cochin, discours fortement nationaliste dans lequel il qualifie l’UDF (centre droit) de « parti de l’étranger » et « abaissement de la France ».


Cependant, il opère un revirement de sa vision en 1992 quand il appelle les Français à voter « oui » au Referendum sur le traité de Maastricht. Avec Gerhard Schröder, il forme un couple franco-allemand moteur de l’Union Européenne, en se faisant l’avocat de l’élargissement à dix pays de l’Est en 2004 puis du traité constitutionnel de 2005 dont il est à l’origine.

Une amitié réciproque avec la Russie et la Chine

Jacques Chirac a œuvré à un rapprochement franco-russe tout d’abord avec Boris Elstine puis avec Vladimir Poutine. Cette volonté de Chirac de préserver des relations chaleureuses et amicales entre les deux pays a joué un rôle moteur dans la signature de l’acte fondateur entre la Russie et l’OTAN en 1997. Jacques Chirac a également appuyé l’entrée de la Russie au G8 en 1997 puis à l’OMC en 2003. 

Le mandat de Jacques Chirac fut aussi l’âge d’or des relations franco-chinoises. Il fut le premier à visiter la Chine de Deng Xiaoping alors qu’il était maire de Paris en 1978 puis scella une amitié stratégique avec son homologue Jiang Zemin lors de ses quatre voyages entre 1995 et 2007. Pékin a longtemps salué cette posture « gaulliste » de la France, indépendante face à l’Amérique.


Par Anne-Claire Boutellier

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