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Coronavirus : aux grands maux, Xi Jinping a ses propres remèdes

  • Photo du rédacteur: UN'ESSEC
    UN'ESSEC
  • 24 févr. 2020
  • 3 min de lecture


Le docteur Li avait prévenu des risques d'une potentielle épidémie en novembre dernier. 3 mois plus tard, de nombreux hommages se font à cet homme récemment décédé, qui avait été arrêté et humilié pour avoir soi-disant répandu des rumeurs locales. La question sanitaire semble faire peu d'effet à Xi Jinping, le président a d'autres priorités.

La situation se dégrade, la colère monte dans le pays


Des dizaines de millions de Chinois sont placés en quarantaine depuis maintenant près d'un mois. De plus en plus de villes restreignent les mouvements de leurs habitants, leur préconisant de rester cloîtrer chez eux afin d’éviter une propagation de l’épidémie. Un permis de sortir de chez soi, mais aussi de rentrer chez soi, doivent être demandés, laissant les rues habituellement bondées complètement désertes.

Les rayons des supermarchés et pharmacies sont dévalisés. Impossible pour la plupart des Chinois de mettre la main sur masques et désinfectants, tout comme il devient de plus en plus difficile de s’approvisionner, le transport de denrées parfois restreint afin de limiter le transport du virus par la même occasion.  Prenons l'exemple de Hong Kong, région administrative spéciale. Les revendications pro-Pékin de Carrie Lam, chef du gouvernement hongkongais, avaient poussé à de violentes manifestations, qui peinent d'ailleurs à s'essouffler depuis l'été dernier.  Face à l'épidémie, celle-ci avait refusé de fermer ses frontières pour cause de "discrimination", permettant à un grand nombre de chinois de se réfugier à Hong Kong, mais aussi vers d'autres pays sans restrictions. Elle avait aussi décidé d'apporter son soutien à la Chine continentale en y envoyant un grand nombre de masques, laissant son peuple sans réserve. Un masque coûte aujourd'hui 3€ à Hong Kong. Ville des plus inégalitaires, la population ne peut qu'exprimer son mécontentement face à un délaissement de son propre gouvernement.


Un gouvernement aux positions opaques et sombres On compte près de 77 000 personnes infectées, et près de 3 000 victimes du virus. Mais face à un gouvernement aux habitudes peu transparentes, et qui alimente constamment la propagande chinoise, peut-on vraiment se fier à de tels chiffres ?


Le gouvernement avait étouffé l'alerte lancée par le docteur Li, l'accusant de propager des rumeurs, et entravant dès lors à l'image de la Chine. Ce médecin avait alors explicitement déclaré qu'il "devrait y avoir plus d'une voix, dans une société saine". Sa mort n'a fait que raviver les revendications pour la liberté d'expression, mais ceux ayant osé dénoncer l'opacité du gouvernement ont un à un disparu. Une célèbre blogueuse, qui avait clamé ne plus avoir confiance dans le gouvernement depuis son lit d'hôpital, ne donne plus de nouvelles depuis sa dernière vidéo dans laquelle elle lit un texte appelant à "croire les autorités".  Beaucoup s'insurgent et estiment que cette épidémie s'est produite parce que le gouvernement cache perpétuellement la vérité. De plus, il aurait récemment pris des dispositions jugées inhumaines. Toutefois la propagande chinoise ne laisse transparaître que du bon : un hôpital bâti en un temps record, un taux de guérison très encourageant, des thermomètres dernier cri ... Mais la plupart sont défectueux. Et on ne parle pas des familles enfermées chez elles, condamnant les membres de la famille à mourir entre eux.   Qu'en pensent ses voisins ?  Xi Jinping a récemment exprimé sa gratitude face au soutien apporté par Emmanuel Macron. En effet, lors d'un appel entre les deux chefs d'Etat, la France a tenu à apporter son aide en fournissant du matériel médical à la Chine. Le bon déroulement des opérations de retour du 21 Février avait en effet poussé à la coopération des deux Etats.     Si Xi Jinping y voit là le reflet d'une "profonde amitié" entre les deux pays, ses voisins décident quant à eux de fermer leurs frontières peu à peu. Depuis quelques jours, la Russie a par exemple décidé d'interdire l'entrée aux Chinois sur le territoire.  Au Japon, si le Diamond Princess a été amarré et mis en quarantaine au large de l'archipel, deux personnes sont décédées des suites du coronavirus jeudi dernier. Mercredi, le paquebot avait cependant débarqué plusieurs centaines de passagers.


Par Christelle Chabane

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